La Défense est un inépuisable terrain de jeu photographique.
Salariée plusieurs années dans ce quartier d’affaires et de sièges sociaux, je l’ai photographié presque tous les jours.
Au lever du soleil, alors que les tours étincèlent dans un éblouissant festin solaire, j’ai voulu saisir la géométrie variable de ses rapports d’échelle, sa verticalité et son gigantisme, ses jeux d’ombres et de lumières.
Au moment des pauses, lorsque la cohorte des salariés investit l’esplanade, l’escalier de la Grande Arche, les terrasses, squares et pelouses, je me suis promenée dans son territoire où se déploie l’ombre portée des tours sur des hommes et des femmes en quête de tranquillité.
À la nuit tombée, alors que les tours nous regardent de mille yeux blancs, j’ai voulu attraper la solitude d’une urbanité contemporaine qui veut concilier prestige, esthétisme et fonctionnalité et repousse la vie hors de ses murs.
Au delà de mon objectif, j’ai tenté de m’approprier cet univers où des femmes et des hommes travaillent et cherchent peut-être aussi le sens de leur verticalité.